😢où t’es-tu caché ami tu m’as laissée pleurer comme le cerf tu as fui après m’avoir blessée...
où t’es-tu caché ami
tu m’as laissée pleurer
comme le cerf tu as fui
après m’avoir blessée
après toi j’ai crié
mais tu étais parti
bergers si vous allez
là -haut dans vos bergeries
oh si vous rencontrez
celui que je chéris
dites-lui que je languis
je peine je meurs pour lui
en cherchant mes amours
j’irai par les monts les rivages
je ne cueillerai pas de fleurs
je n’aurai pas peur des bêtes sauvages
je passerai les barrières
et toutes les frontières
oh forêts et fourrés
plantés par la main de l’ami
oh verdures et prés
émaillés et fleuris
oh dites-moi surtout
s’il est passé parmi vous
il a répandu mille grâces
en traversant les bois
rien qu’en les regardant
de son visage à chaque fois
sur chaque feuille il a laissé
un habit de beauté
ah qui me guérira
donne-toi enfin pour de vrai
et s’il te plait ne m’envoie pas
d’autres messagers désormais
ils ne savent pas me dire
les mots que je désire
car tous ceux qui te cherchent
de toi mille grâces inventent
oh oui tous ils me blessent
ils me laissent mourante
d’un je ne sais quoi
qu’ils balbutient de toi
oh ma vie qui vis sans vivre
comment peux-tu tenir
les flèches qui t’arrivent
devraient te faire mourir
de tous ces rêves en toi
de l’amour que tu conçois
pourquoi ne pas guérir
ce coeur puique tu l’as meurtri
oh pourquoi le laisser souffrir
puisque tu l’as ravi
et pourquoi ne pas emporter
ce que tu as volé
apaise mes chagrins
car personne ne peut les chasser
et que mes yeux te voient enfin
car tu es leur clarté
car je ne veux plus avoir
des yeux que pour te voir
découvre-moi ta présence
que la vue de ta beauté me tue
tu sais bien la souffrance
de l’amour sans issue
sinon par la présence
sinon par l’évidence
oh source cristalline
si tu formais soudainement
les yeux que j’imagine
dans tes reflets d’argent
ces yeux que j’ai dessinés
dans mon intimité
ami détourne-les loin
sinon je vais m’envoler
oh colombe reviens
car le cerf est blessé
il se penche sur le col
il boit au souffle de ton vol
en mon aimé j’ai les collines
les vallées solitaires les bois
l’étrangeté des îles
les fleuves au grand fracas
et le doux sifflement
amoureux des vents
j’ai la nuit délicieuse
aux marches de l’aurore
j’ai la musique silencieuse
la solitude sonore
le repas qu’on savoure
et qui fortifie l’amour
les renards chassez-les
car déjà la vigne bourgeonne
et bientôt des rosiers
nous tresserons des couronnes
et que nul ne chemine
au milieu des collines
vent du nord fais le mort
et toi vent du sud viens
toi qui rappelles l’amour
souffle dans mon jardin
que l’aimé prenne son repas
sous les lilas
ô filles de judée
tandis que les parfums
embaument dans les rosiers
les lys et les jasmins
restez dans les faubourgs
n’entrez pas dans nos cours
cache-toi mon ami
dirige-toi vers les montagnes
et qu’il n’en soit rien dit
mais n’oublie pas les compagnes
de celle qui voyage
sur d’étranges rivages
et vous légers oiseaux
lions cerfs et daims bondissants
montagnes vallées rives d’eau
mers et vents ardents
et vous craintes et veilles
des nuits sans sommeil
par les lyres jolies
et le chant des sirènes
oh je vous en supplie
que s’arrêtent vos haines
et que l’épouse repose
en une nuit bien close
et l’épouse est entrée
dans le doux jardin désiré
elle repose à son gré
sa tête est appuyée
sur les bras tendrement
de son amant
au pied du pommier
avec moi je t’ai fiancée
ma main je t’ai donnée
et là je t’ai restaurée
dans ta primitive beauté
là où ta mère fut violentée
notre lit est fleuri
entouré de cavernes de lions
tout de pourpre embelli
dans la paix et dans l’abandon
notre lit est couronné
de mille boucliers dorés
à la recherche de tes traces
les filles courent sur les chemins
dans les lueurs qui s’effacent
dans les arômes du vin
sous la touche des parfums
de ton baume divin
j’ai bu dans le cellier secret
de mon aimé mais quand
je suis sortie je ne savais
plus rien de tout ce camp
j’avais perdu le troupeau
que je menais à l’enclos
c’est là qu’il m’a offert
son coeur et qu’il m’a enseignée
et à lui toute entière
moi je me suis donnée
là je lui ai juré
d’être son épouse à jamais
j’ai consacré mon âme
et tout mon bien à son service
je ne garde plus de troupeau
non je n’ai plus d’autre office
je n’ai plus d’autre entraînement
que l’amour seulement
ainsi donc sur les prés
si personne ne me voit plus
c’est que l’amour m’a emportée
dites que je suis perdue
oui j’ai voulu m’égarer
et je me suis trouvée
de fleurs et de joyaux
choisis au petit jour
nous tresserons des cordeaux
fleuris dans ton amour
j’y glisserai un de mes cheveux
en motif amoureux
c’est par ce seul cheveu
que je t’ai capturé
il volait sur mon cou
et toi tu me regardais
et tu es resté prisonnier
et dans mes yeux tu t’es blessé
quand tu me regardais
tu me donnais ta beauté
c’est pourquoi tu m’aimais
et pour toi j’avais mérité
ce que je voyais déjÃ
en toi
mais ne va pas me mépriser
même si je suis décolorée
tu peux encore me regarder
car toujours tu m’as regardée
et ton regard m’a laissé
la grâce et la beauté
oh la colombe est revenue
avec un rameau d’olivier
la tourterelle a été vue
sur les rives argentées
elle a enfin trouvé
son compagnon tant désiré
en solitude elle vivait
elle nichait en solitude
et seul à seule son aimé
la guide en solitude
en solitude lui aussi
par l’amour est meurtri
ah jouissons l’un de l’autre ami
allons nous voir en ta beauté
sur la montagne d’où jaillit
l’eau dans sa pureté
dans les fourrés pénétrons
encore plus profond
et après nous irons
dans les cavernes élevées
sous ces hautes voûtes qui sont
si bien cachées
et là nous entrerons
pour goûter le fruit des saisons
là tu me montrerais
ce que mon âme désirait
oh toi qui es ma vie
aussitôt tu me donnerais
ce que tu m’as déjà donné
un jour passé
le souffle de l’air
le chant de la cigale
le bocage et la terre
la nuit sous les étoiles
la flamme qui consume
sans aucune amertume
et nul ne regardait
l’ennemi avait déserté
le siège s’apaisait
et tous les cavaliers
à la vue des eaux lentes
poursuivaient leur descente
Qui a touché ce bien aimé dans le fond de son âme...
Comment oublier ce bonheur silencieux,
La nature si belle n'est qu'un reflet de sa BEAUTÉ.
Ce Bien Aimé qui, en possédant l'être le laisse imprimé de Lui... mais libre .... ( En français c'est difficile de l'exprimer)
Je n'ai jamais été Aimée de telle manière et, c'est pour cela que lorsque je le remplace par des ... miettes ... mon âme est comme une terre aride, blessée...
ah, lorsque on remplit sans fin avec des mots, des religions, des dogmes...ce qui est la simplicité infinie... !
Je me souviens de mes regards à l'infini dans ces immenses terres plates de la Castilla en mi pays l'Espagne. Rien, Rien que Lui et Tout, Tout.
Je crois que ma maladie est celle de l'Amour, celle du désespoir de me me sentir loin de cet enfant qui déposait tout son âme entre ses mains.
Ah non, ne me parlez pas de ciel, infer, purgatoire, et rien de tout ce qui sont que des mots barrière entre Lui et moi. Je ne sais Rien et je ne veux Rien savoir.
Je sais, oui, je sais une chose. Le jour où mes yeux s'ouvrirons à la vraie lumière, en le voyant de loin... je traverserai tout... les fleuves, et les montagnes et toutes les
autres choses pour aller me jeter entre ses bras et pour Rien dire mais Aimer et me LAISSER AIMER.
L'infini ...
Rien, Rien que l'infini
Vers Santiago de Compostela
Des paysages vides... mais pour laisser le regard aller loin ... Pour laisser le regard innocent se remplir du silence et de l'air ... de l'immensité
Aller pour se retrouver... et se laisser remplir de ce que l'on ne peut pas acheter car trop lourd...
Torren de l'Amour ...avec force mais humilité et gratuité... dando y dando ... sans rien demander ...
Paysage de la Castilla ...
Castilla ... Don Quijote de la Mancha...Cervantes
QUE DIOS OS BENDIGA
12 Nobembre 2018 nanipeinture