« Jésus, Tu es le seul et véritable Ami »
« Jésus, Vous êtes le seul et véritable Ami. Vous prenez part à tous mes maux, Vous Vous en chargez, Vous savez le secret de me les tourner en bien, Vous m’écoutez avec bonté, lorsque je Vous raconte mes afflictions, et Vous ne manquez jamais de les adoucir. Je Vous trouve toujours et en tout lieu ; Vous ne Vous éloignez jamais ; et si je suis obligé de changer de demeure, je ne laisse pas de Vous trouver où je vais. Vous ne Vous ennuyez jamais de m’entendre ; Vous ne Vous lassez jamais de me faire du bien. Je suis assuré d’être aimé, si je Vous aime. Vous n’avez que faire de mes biens, et Vous ne Vous appauvrissez point en me communiquant les Vôtres. Quelque misérable que je sois, un plus noble, un plus bel esprit, un plus saint même ne m’enlèvera point Votre amitié ; et la mort qui nous arrache à tous les autres amis, me doit réunir avec Vous. Toutes les disgrâces de l’âge ou de la fortune ne peuvent Vous détacher de moi ; au contraire, je ne jouis jamais de Vous plus pleinement, Vous ne serez jamais plus proche que lorsque tout me sera le plus contraire. Vous souffrez mes défauts avec une patience admirable ; mes infidélités mêmes, mes ingratitudes ne Vous blessent point tellement que Vous ne soyez toujours prêt à revenir, si je veux. »
Comme une biche soupire après des courants d’eau, Ainsi mon âme soupire après toi, ô Dieu !
Mon âme a soif de Dieu, du Dieu vivant : Quand irai-je et paraîtrai-je devant la face de Dieu ?
Mes larmes sont ma nourriture jour et nuit, Pendant qu’on me dit sans cesse : Où est ton Dieu ?
Je me rappelle avec effusion de cœur Quand je marchais entouré de la foule, Et que je m’avançais à sa tête vers la maison de Dieu, Au milieu des cris de joie et des actions de grâces D’une multitude en fête.
Pourquoi t’abats-tu, mon âme, et gémis-tu au-dedans de moi ? Espère en Dieu, car je le louerai encore ; Il est mon salut et mon Dieu.
Mon âme est abattue au-dedans de moi : Aussi, c'est à toi que je pense, depuis le pays du Jourdain, Depuis l’Hermon, depuis la montagne de Mitsear.
Un flot appelle un autre flot au bruit de tes ondées ; Toutes tes vagues et tous tes flots passent sur moi.
Le jour, l’Éternel m’accordait sa grâce ; La nuit, je chantais ses louanges, J’adressais une prière au Dieu de ma vie.
Je dis à Dieu, mon rocher : Pourquoi m’oublies-tu ? Pourquoi dois-je marcher dans la tristesse, Sous l’oppression de l’ennemi ?
Mes os se brisent quand mes persécuteurs m’outragent, En me disant sans cesse : Où est ton Dieu ?
Pourquoi t’abats-tu, mon âme, et gémis-tu au-dedans de moi ? Espère en Dieu, car je le louerai encore ;