😀En jouant du Schubert dans une chambre d’hôpital, Claire Oppert soulage la douleur et apaise l’anxiété des patients
Le fait d’écouter de la musique a redonné aux patients l’estime de soi et de l’autre. Même chez ceux qui ne pouvaient pas parler. Cela se voyait dans le changement de leurs regards.
Le fait d’écouter de la musique a redonné aux patients l’estime de soi et de l’autre. Même chez ceux qui ne pouvaient pas parler. Cela se voyait dans le changement de leurs regards.
Il y a aussi un autre effet bénéfique de la musique : c’est l’estime du malade envers lui-même et envers l’autre qui renaît. Je me souviens d’une représentation donnée dans un Ehpad. Une sorte de ballet musical des patients et des soignants. Mais avant, en arrivant dans la salle certains malades s’insultaient entre eux : J’entendais des cris comme « Connasse », « Va te faire foutre ! » « Ta gueule »… Grâce à la musique, ces paroles se sont transformées en compliments réciproques. C’était l’une qui disait à l’autre « Vous avez une belle voix », « Vous chantez bien » et à l’autre de répondre, « Mais non, c’est vous qui récitez bien ». Les infirmières me l’ont confirmé ensuite : le fait d’écouter de la musique a redonné aux patients l’estime de soi et de l’autre. Même chez ceux qui ne pouvaient pas parler. Cela se voyait dans le changement de leurs regards.
En jouant du violoncelle, vous attendrissez les cœurs ?
Parfois, en m’écoutant jouer, certains patients gravement malades qui ne peuvent plus parler me montrent leur cœur du doigt. C’est parce que la musique parle directement au cœur. La maladie grave est une expérience de dépossession de soi. Elle conteste à la personne le pouvoir d’agir sur elle-même. Elle la laisse étrangère à elle-même. Et c’est la musique qui a ce pouvoir extraordinaire d’arracher alors le cœur du malade et de faire surgir un élan de joie profonde.
Buenas Noches...
Bonne nuit...
Good evening