C’étaient nos souffrances qu’il portait, nos douleurs dont il était chargé.
Devant lui, le serviteur a poussé comme une plante chétive, une racine dans une terre aride ; il était sans apparence ni beauté qui attire nos regards, son aspect n’avait rien pour nous plaire.
Méprisé, abandonné des hommes, homme de douleurs, familier de la souffrance, il était pareil à celui devant qui on se voile la face ; et nous l’avons méprisé, compté pour rien.
En fait, c’étaient nos souffrances qu’il portait, nos douleurs dont il était chargé. Et nous, nous pensions qu’il était frappé, meurtri par Dieu, humilié.
Or, c’est à cause de nos révoltes qu’il a été transpercées, à cause de nos fautes qu’il a été broyé. Le châtiment qui nous donne la paix a pesé sur lui : par ses blessures, nous sommes guéris.
Nous étions tous errants comme des brebis, chacun suivait son propre chemin. Mais le Seigneur a fait retomber sur lui nos fautes à nous tous.
Maltraité, il s’humilie, il n’ouvre pas la bouche : comme un agneau conduit à l’abattoir, comme une brebis muette devant les tondeurs, il n’ouvre pas la bouche.
Or, c’est à cause de nos révoltes qu’il a été transpercées, à cause de nos fautes qu’il a été broyé. Le châtiment qui nous donne la paix a pesé sur lui : par ses blessures, nous sommes guéris.
Pourquoi Seigneur ? Pourquoi nous sommes mauvais alors que tu nous as tout donné ? Ces jours-ci ce cri de ton cœur se lève
Ô mon peuple, Que t’ai-je fait, réponds-moi
Moi, dans ta main, j’ai mis un sceptre,
Je t’ai promu peuple royal :
Toi, tu as placé sur ma tête la couronne d’épines !
Ô mon peuple,
Que t’ai-je fait, réponds-moi !
Moi, je t’ai par ma toute
Puissance exalté :
Toi, tu m’as pendu au gibet de la croix !
Ô mon peuple,
Que t’ai-je fait, réponds-moi !
Comment Seigneur, on a pu consacrer l’hostie pour te faire descendre et venir à nous, et utiliser ses mains pour profaner ton temple saint, nos corps où tu demeures ?
Combien à cause des crimes commis vont encore te renier, t’abandonner ?
Pourquoi ? Pourquoi l’Amour n’est pas aimé, mais trahi ?
Donnez-moi, donnez-nous la force de sortir de cette impasse de mort. Et de pouvoir louer à nouveau ton nom.
Guéri toi-même tant des blessures qu’aucun médecin ne pourra les guérir.
Mon berger donne sa vie pour moi, sa petite brebis fragile.